Différentes associations sont là pour vous aider à traverser les différentes phases du deuil, que vous veniez de perdre un proche ou que ce décès remonte à plusieurs mois voire années. L’intérêt ? Vous sentir moins seul(e), poser des mots sur des ressentis parfois refoulés, et faire de nouvelles rencontres.

Le mois dernier, INCIPIO faisait le point sur les professionnels à consulter si vous n’avez pas envie et/ou pas la ressource pour traverser un deuil seul(e). Un accompagnement thérapeutique (médical et/ou psychologique) nécessaire quand vous perdez pied dans des émotions aussi différentes que la colère, la tristesse ou le manque : toutes ces émotions qui composent les principales étapes du deuil.

Si vous n’éprouvez aucun besoin de consulter un soignant, ou qu’en complément de votre médecin ou psychologue vous avez envie d’évoluer dans un milieu “sans blouse blanche”, vous pouvez aussi contacter des associations spécialisées sur le deuil. 

Les bénéfices des associations

  • 👉 Réaliser que vous n’êtes pas seul(e) à traverser un deuil. Bien sûr vous le savez. Mais il y a une vraie différence à aller jusqu’à côtoyer des gens qui pourront partager avec vous leur vécu et à qui vous pourrez partager le votre. Votre expérience du deuil reste singulière, et vous pouvez tout aussi bien traverser des situations similaires (l’accompagnement d’un proche en fin de vie, le suicide, l’accident, la perte d’un enfant…)
  • 👉 Passer du temps avec des gens que vous ne connaissez pas. Une oreille neutre, une relation sans passif : parfois cela fait du bien de faire résonner l’histoire sur de nouvelles bases. Les plus proches amis ou la famille peuvent parfois être maladroits, jugeants ou redondants, sans forcément le faire exprès bien entendu
  • 👉 Sortir de votre cadre de vie fait du bien : d’autres lieux, d’autres repères, d’autres activités… rompre un petit peu avec votre routine permet à votre cerveau et votre corps de cheminer différemment. Les ruminations s’atténuent par les nouveaux élans, au sein de groupes de parole ou d’activités organisées en extérieur par exemple
  • 👉 Prendre soin de votre santé mentale : en maintenant un bon niveau de vie sociale, vous chouchoutez votre cerveau, et plus particulièrement les zones* qui sont fragilisées lorsque l’isolement devient chronique. Et que les risques de troubles cognitifs, de tristesse et de dépression augmentent. Sans compter la tendance accrue à avoir honte de votre vécu et à développer une hypersensibilité sociale au moindre échange

N’hésitez pas à vous entourer si vous éprouvez le besoin, même si le décès remonte à loin. Certains deuils dits traumatiques peuvent rester logés en votre mémoire et rester pesant même si les années ont passé. En somme, il n’est jamais trop tard pour faire sortir des mots jusqu’ici ravalés. Et d’ailleurs rien ne vous oblige à vous confier dans le détail auprès des membres de l’association.

12 associations vers lesquelles se tourner 

Il existe de nombreuses associations en France qui peuvent vous ouvrir leurs portes. En voici quelques exemples :

Pour parler de la mort et de la vie, sans filtre, il existe aussi des Goûters de la mort organisés par Happy End ou encore Cafés Mortels

En cas de besoin d’échanger rapidement et/ou à distance, vous pouvez aussi contacter la Croix Rouge Écoute joignable au 0 800 13 00 00 (appel gratuit et anonyme de 10h à 18h en semaine et de 12h à 18h le samedi). Les membres sont spécialement formés pour écouter et répondre à des situations de tristesse, d’isolement et de détresse.

*les zones cérébrales impactées du fait de l’isolement social sont l’hippocampe (impliqué dans la régulation du stress), l’amygdale (essentielle à la création de souvenirs) et le cortex préfrontal (siège du comportement social, la prise de décision et la mémoire)

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Source

  • – Livi. L’impact de l’isolement social sur votre santé mentale. En ligne : https://www.livi.fr/en-bonne-sante/isolement-social/
  • – Cornwell EY, Waite LJ. Social disconnectedness, perceived isolation, and health among older adults. J Health Soc Behav. 2009 Mar;50(1):31-48. doi: 10.1177/002214650905000103. PMID: 19413133; PMCID: PMC2756979.

Article écrit par Laura Bourgault